Breve histoire de l’agriculture biologique
L’histoire de l’agriculture biologique commence en Europe (Allemagne, Autriche, Suisse et Grande Bretagne) au début du siècle dernier autour d’une réflexion globale sur les équilibres naturels dans le cadre d’une production agricole.
Elle apparait en France dans les années 50 parallèlement au développement de l’agriculture chimique et intensive après la seconde guerre mondiale.
Elle commence à se structurer dans les années 60, comme par exemple avec la création de l’association Nature et Progrès, quand apparaissent les premières alertes sur les conséquences sur la santé et l’environnement de l’usage intensif de la chimie en agriculture.
C’est dans les années 70 avec notamment les deux crises pétrolières que l’agriculture biologique commence à devenir une alternative crédible face aux modes de productions intensifs et polluants.
En 1972 le premier cahier des charges bio français est créé par Nature et Progrès, mais d’autres suivront
Le mouvement bio français n’est toujours pas vraiment structuré et reste marginal.
Il va réellement commencer à se fédérer avec la création de la FNAB (Fédération nationale d’agriculture biologique) en 1978.
Puis, l’histoire s’accélère :
1980 : Reconnaissance officielle de l’agriculture biologique par le ministère de l’agriculture
1985 : Création du cahier des charges français et du logo AB
1991 : 1ere règlementation européenne
2009 : Nouveau règlement création du logo européen
Aujourd’hui, le respect du cahier des charges est contrôlé par des organismes privés, agrées et contrôlés par l’état.
Tous les acteurs sont contrôlés au moins une fois par an : producteurs, transformateurs, importateurs, distributeurs.
Les principes de l’agriculture biologique
Le mode de production en agriculture biologique s’articule autour de grands fondamentaux :
– Nourrir le sol qui lui nourrira la plante :
La priorité est donnée au bon fonctionnement du sol par le maintien ou l’amélioration de son activité biologique, grâce à des apports de matière organique, la culture d’engrais vert (à base de légumineuses par exemple) et bien sûr l’interdiction totale de tout engrais d’origine chimique.
– Développer les pratiques préventives plutôt que curatives :
On choisira les variétés ou les espèces les plus naturellement résistantes aux maladies.
On maintiendra la biodiversité maximale pour limiter le développement des insectes indésirables grâce à la présence d’auxiliaires.
Toute les pratiques visant à éviter l’apparition des maladies ou l’attaque des ravageurs est à privilégier.
– Respecter son environnement naturel, humain et social, par exemple en préservant des entreprises à taille humaine, en rapprochant le consommateur du producteur et en permettant le maintien des paysans sur leurs terres.
Pour en savoir plus : Les principes de l’agriculture biologique