L’histoire de cette plantation commence en février 2021 avec l’achat d’une vieille truffière (plantation de chênes truffier) abandonnée et improductive d’environ 2 hectares et à proximité immédiate du verger existant
La première étape : défricher le terrain
Apres avoir débroussaillé entre les arbres, j’ai procédé à l’épandage d’environ 200 tonnes de broyat en provenance de la composterie de Loriol du Comtat
Cet apport qui sera complété par le broyage des branchages a pour but d’être partiellement composté en surface puis incorporé au sol pour réactiver la vie du sol et améliorer son taux en matière organique
La plus grande partie du gros bois a été valorisée en bois de chauffage par un forestier de la commune voisine
Ensuite il a fallu procéder au dessouchage
Cette première série de travaux de préparation s’est achevée en juin 2021
Janvier 2022 reprise des travaux :
Une partie des racines des arbres est restée dans le sol.
Il faut faire un labour pour en enlever un maximum pour éviter le pourridié (maladie liée à un champignon pouvant se développer sur les racines de chêne)
C’est un travail pénible mais nécessaire : Merci à toute l’équipe
A ce stade, et avant de planter les jeunes arbres, nous avons planté une haie composite.
Son but est double : Fournir un abri à toute la biodiversité utile aux oliviers en liaison avec les espaces boisés conservés en bordure du verger et se protéger d’éventuelles pollutions en provenance des parcelles voisines cultivées en mode conventionnel.
Les espèces ont été choisies en fonction de leur diversité (caduque ou persistante) de leur adaptation au climat méditerranéen et de leur résistance à la sècheresse.
On y trouve des chênes , érables de Montpellier , arbres du Judée , arbousiers , lauriers thym , chèvrefeuilles , pistachiers lentisque , romarins , amélanchiers , aubépines …………..
Il faut ensuite préparer l’implantation des arbres.
Aujourd’hui existe une technique d’implantation GPS, mais ici le travail a été fait « à l’ancienne «
Le terrain est maintenant prêt à recevoir les jeunes oliviers.
Ces jeunes plants sont issus de boutures âgées d’environ 3 ans et proviennent des pépinières Houplain à Lalonde les Maures.
Les variétés ont été choisies en fonction de plusieurs critères : adaptation au terroir, caractéristiques gustative, qualités pollinisatrices …..
J’ai opté pour les variétés suivantes
– Aglandau (ou verdale de Carpentras), la régionale de l’équipe. C’est la variété typique du comtat Venaissin très appréciée pour son huile ardente type fruité vert et riche en polyphénols
– Bouteillan : une variété originaire du haut Var (région d’Aups)
– Caillan : Encore une variété originaire du nord du Var (Cotignac)
– Picholine : Une variété du Languedoc réputée pour ses olives de table vertes
– Petit Ribier : variété originaire de la région de Draguignan dans le Var
Un trou de plantation est fait à l’aide d’une tarière qui affine la terre autour de la motte
Le plant est ensuite positionné au centre du trou, la terre ramenée autour et arrosé copieusement pour bien mettre la terre en contact avec les racines.
Pour cette plantation , nous avons expérimenté l’apport de mycorhizes dont le but est d’aider la nutrition de l’arbre et sa résistance a la sècheresse
Le jeune plan est ensuite tuteuré et attaché pour résister aux vents parfois violents que connait bien la Provence.
Enfin, la dernière étape, devenue absolument indispensable : l’irrigation
Il s’agira pour les premières années d’un système de goutte a goutte alimenté grâce au réseau d’eau sous pression du canal de Carpentras : C’est l’eau de la Durance qui va irriguer ces jeunes oliviers …….magique et précieux.
Fin des travaux de plantation : fin mai 2022
Un grand merci à mon valeureux stagiaire Charly (et ses enfants) qui m’a bien aidé pour ce travail.
J’espère avoir su lui transmettre les bons gestes pour son projet de plantation dans la Drôme.
Première récolte significative attendue pour l’automne 2026 ou 2027
A suivre …………………….