L’Irrigation

L’olivier est un arbre méditerranéen :

L’olivier est un arbre parfaitement adapté au climat méditerranéen qui connait généralement des printemps relativement pluvieux et de longues périodes sèches en été.

Par ailleurs, il est réputé immortel grâce à sa matte d’où repartent de jeunes pousses comme ce fût le cas après le gel violent de février 1956 qui a vu « mourir » la quasi-totalité des oliviers de Provence.

Comme tout être vivant, son but ultime est de se reproduire, mais sa priorité est de survivre, quitte à réduire sa charge en fruits si ses conditions d’alimentation se dégradent.

Ses besoins en eau :

La période de l’année ou l’olivier est le plus exigeant en eau est le printemps ,dès le mois d’avril , pour avoir des fleurs de bonne qualité , une meilleure pollinisation et une bonne formation du jeune fruit  .C’est également la période de l’année ou l’olivier va produire de nouvelles pousses qui seront le seul support disponible pour les fleurs de l’année suivante .

 Il est donc primordial d’assurer  la meilleure alimentation  possible à nos arbres pendant  cette période si l’on veut pouvoir espérer de bonnes récoltes chaque année.

L’été  (aux alentours de la mi-juillet), une fois les fruits bien formés, les besoins sont moindres, et l’irrigation n’est utile que pour maintenir l’hydratation minimum dont l’olivier a besoin.

A partir de septembre, les températures faiblissent et la lipogenèse commence .Si les pluies ne sont pas au rendez-vous, il faut veiller à maintenir une bonne hydratation de l’arbre jusque vers la fin du mois d’octobre quand généralement les températures moyennes chutent et que la lipogenèse est finie.

Il faut néanmoins toujours garder à l’esprit que si l’olivier sait parfaitement s’adapter à la sècheresse, il ne supporte pas l’excès d’humidité et que des olives trop chargées en eau seront d’autant plus sensibles aux gels  que nous pouvons connaitre à partir de la mi-novembre.

Goutteur 4 litres/heure
Micro asperseur 60 litres/heure

Le matériel d’irrigation :

Deux systèmes d’irrigation existent : le goutte à goutte (enterré ou en surface) et l’aspersion sous la frondaison des arbres pour ne pas mouiller le feuillage et éviter ainsi l’apparition de maladie cryptogamiques.

L’irrigation gravitaire qui consiste à laisser s’écouler l’eau dans le sens de la pente à travers de petites rigoles est en voie de disparition notamment car l’on y gaspille cette eau si précieuse en Provence.

Le goutte à goutte est la meilleure solution quand les ressources en eau sont limitées, mais si cela suffit à maintenir une bonne hydratation des oliviers, cela ne remplacera jamais une pluie et la concentration d’une partie importante est racines sous les goutteurs peut entrainer un déséquilibre de l’alimentation de l’arbre.

L’aspersion, généralement micro aspersion et un peu plus consommatrice en eau, mais cette eau est mieux repartie .Cela  permet de maintenir la vie du sol en cas de sécheresse prolongée comme en 2017 (7 mois sans pluie significative) ou aider à la levée d’un engrais vert par exemple.

Tout le monde n’a pas accès à suffisamment d’eau pour  pouvoir irriguer ses oliviers, mais dans notre comtat Venaissin, nous avons la chance de disposer d’un réseau d’irrigation sous pression issu  du canal de Carpentras qui va capter l’eau de la Durance au sud du Luberon

Je dispose actuellement d’un système d’irrigation en goutte à goutte que j’ai mis en place à la plantation des jeunes oliviers il y a une vingtaine d’année ,que j’ai commencer a le complèter avec un autre reseau de micro asperseurs  qui me sera utile principalement au printemps si les pluies ne sont pas au rendez-vous.

Economiser l’eau :

Même si pour l’instant notre ressource en eau est satisfaisante, il est indispensable de l’économiser et de n’apporter aux oliviers que le stricte nécessaire.

Même si l’on peut estimer la quantité d’eau disponible pour les  oliviers en fonction des pluies et de l’évapotranspiration, ces éléments sont difficiles à interpréter en fonction de la nature du sol et de sa capacité à laisser s’infiltrer l’eau et à la retenir.

Le meilleur moyen aujourd’hui d’estimer l’eau disponible pour les arbres et la mesure tensiometrique.

Il s’agit de sondes tensio-electriques placées à différentes profondeurs dans le sol (généralement à 30 et 60 cm) qui permettent de contrôler la pression nécessaire pour extraire l’eau du sol .Cette pression exprimée en centibars est lue en raccordant un boitier de mesure à la sonde.

Les relevés de tension sont fait environ deux fois par semaine et aident à déterminer le déclenchement et la durée de l’irrigation.

Lecture de la tensiometrie d'une sonde Watermark
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